this could really be a good life + stan&emma

Concentrée, tu dresses la table, organisant la disposition des couverts au centimètre près. Tu te perdais peut-être dans les détails mais tu voulais que tout soit parfait. Car aujourd’hui, tu présentais Stan à Emma. Tu n’allais pas le nier, cela t’angoissait légèrement de les réunir autour d’une même table. Car se faisant, tu faisais entrer en collision deux parties distinctes de ton univers, deux parties très différentes de ta vie. Et tu n’avais aucune idée de ce que cela pouvait donner. Mais récemment, tu t’étais pas mal remise en question et tu essayais vraiment de mener une vie plus saine, plus sincère, plus équilibrée. Tu voulais laisser un peu tomber les masques et les faux-semblants. Juste pour voir ce que ça faisait. Tu espérais juste que tu ne le regretterais pas… « EMMA ! » Tout en reculant pour admirer ton œuvre, tu appelles ta petite sœur pour qu’elle te rejoigne sur la terrasse. Finalement, c’est elle qui t’avait inspirée tout cela. Tu avais compris qu’elle avait besoin d’être rassurée. Tu avais donc mis un point d’honneur à tenir ta promesse de vraiment l’inclure dans ta vie, organisant ce petit repas... Quant à Stan… Tu te disais que lui présenter enfin un membre de ta famille était plutôt logique, surtout que tu lui avais enfin révélé des éléments de ton enfance. Et puis, au moins, il écopait de la meilleure des Collins…

« EMMA ! » Tu appelles son nom une deuxième fois, ayant l’impression qu’elle peut t’entendre vu que la fenêtre de sa chambre est ouverte. Au même moment, tu entends Stan pousser la porte d’entrée. Depuis le temps, il n’avait plus besoin de sonner chez toi et vice versa. Tu files à sa rencontre, pressée d’aller le voir. Il était allé brièvement à un colloque d’écrivain et ça faisait deux jours que tu ne l’avais pas vu. Il t’a manqué. Tu portes d’ailleurs ta nouvelle robe d’été en son honneur et dehors sur la table, tu as laissé une autre surprise pour lui. Pour le moment, tu passes tes bras autour de son cour, l’embrassant joyeusement sur les lèvres. « Salut toi ! Ça va ? » Il est beau avec ce léger bronzage et cette élégance qui n’appartient qu’à lui et tu lui ferais bien un accueil plus marqué si Emma ne devait pas débouler d’un instant à l’autre. « Ton colloque était bien ? Comment se porte le monde de la littérature ces jours-ci ? » Lui demandes-tu un sourire en coin. Tu n’allais pas le nier, tu adorais ces anecdotes sur les écrivains célèbres et moins célèbres qu’il rencontrait… Juste au moment où tu t’écartes de lui pour le laisser respirer, tu entends les marches de l’escalier craquer. Emma est en train de descendre. Restant à côté de Stan, tu lèves les yeux pour l’accueillir d’un sourire. Puis quand elle arrive à votre niveau, tu fais enfin les fameuses présentations, essayant d’avoir l’air détendue. « Emma, voici Stan… Stan, ma petite sœur. » Ils s’étaient déjà croisés mais au moins là, ils avaient des présentations officielles. A voir s’ils reparleraient ou pas de cet épisode désagréable de la traque du Père Bonneville auquel ils avaient tous les deux participé…

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These violent delights have violent ends. And in their triump die, like fire and powder. Which, as they kiss, consume

This could really be a good life

Penny, Emma & Stan

Emma, toute excitée, jeta un énième coup d’œil dans le miroir de sa chambre pour s’assurer qu’elle était présentable. Elle n’aurait su dire pourquoi elle était si fébrile, de si bonne humeur malgré l’inquiétude de ne pas être à la hauteur qui enserrait un peu son cœur, mais elle était une véritable pile électrique, ce jour-là. Son humeur fluctuait terriblement selon les jours et les semaines, parfois elle allait être prise de véritables assauts de tristesse et de culpabilité, et parfois, comme aujourd’hui, elle semblait rayonner. Elle allait mieux, elle aimait penser qu’elle allait mieux, depuis qu’elle s’était installée chez Penny. A condition, bien sûr, de ne pas trop penser à tout ce qui était arrivé, de ne pas penser à sa mère et à son dernier beau-père, de ne pas trop penser à tout ce qu’elle avait enduré, à tout ce qu’elle avait manqué. Dès lors, elle arrivait à sourire de manière sincère, elle arrivait à se réjouir des plus petites choses. Car Emma, dont l’attitude pouvait être très enfantine par moment, s’émerveillait de tout, à la manière d’une enfant. Et ce jour-là, elle s’émerveillait de se dire qu’enfin, elle allait rencontrer Stan, le petit ami de sa grande sœur. Et en entendant de nouveau la voix tonitruante de Penny, elle répondit sur le même ton « J’arrive, une seconde ! » de nouveau, elle prit une profonde inspiration. Oh, comme elle espérait faire bonne impression. Comme elle espérait plaire, une fois de plus. Il faisait si beau aujourd’hui qu’elle avait opté pour une robe printanière, rien d’extraordinaire, rien qui ne la mette vraiment en valeur, mais elle espérait être jolie.

Ensuite, elle se résolut enfin à sortir de sa chambre malgré son cœur qui menaçait de jaillir hors de sa poitrine et descendit les escaliers, avant de se figer en entendant des voix, au rez-de-chaussée. Il était arrivé, de toute évidence, et elle eut l’impression que son cœur, cette fois, s’arrêtait carrément de battre. Et si c’était une erreur ? Et si elle n’y arrivait pas ? Mais il était trop tard pour faire demi-tour alors elle descendit un peu plus doucement avant de se retrouver en présence de Penny et de Stan. Son sourire s’élargit, il était si beau, il s’accordait parfaitement avec Penny, ils semblaient tellement… tellement parfaits, tous les deux. Elle réalisa soudain qu’elle le connaissait ou, du moins, l’avait déjà vu. Ce soir-là, la traque dans les rues, l’incendie, les soupçons des habitants. « Oh… » il avait pris sa défense, elle s’en souvenait vaguement. Croyait s’en souvenir. Tout était flou, confus, comme toujours, Emma refusait de repenser à cette soirée comme elle refusait de penser à tout ce qui avait pu lui arriver de mal. Pas aujourd'hui, parce qu'elle voulait que tout soit parfait. Alors elle retrouva rapidement son sourire et souffla « Bon… Bonjour » l’excitation de le rencontrer surpassa le reste et elle se réjouit finalement « Je suis contente de te rencontrer enfin, Penny m’a tellement parlé de toi ! » ce qui était vrai, en un sens. Car Emma n’avait pu s’empêcher de la bombarder de questions, elle se montrait sûrement un peu trop curieuse, mais ça avait été plus fort qu’elle.

juin 2020

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Sur les rayons des bibliothèques

je vis un monde surgir de l'horizon.

Au volant de sa Jaguar bien aimée, lunettes de soleil posées sur le nez et un vieil album de Blur dans les oreilles, Stan passe le panneau de Tenby avec plaisir après plus de 4h de route. Suite à deux jours de colloque à Londres, l’écrivain a prévu de retrouver sa petite-amie directement puisqu’elle a proposé d'organiser un repas pour qu’il fasse connaissance avec sa petite soeur. Vêtu d’une chemise légère et d’un jean, Stan entre chez Penny sans frapper, comme à son habitude, et il voit la jolie blonde arriver sans même qu’il ait besoin d’annoncer sa présence. Un sourire se dessine naturellement sur son visage. “Hello ! Un peu fatigué mais ça va. Je suis content de te retrouver, tu es sublime dans cette petite robe.” Répond il avec sincérité en l'embrassant de nouveau. “Et toi, ça va ? J’ai ramené de quoi agrémenter le repas.” Ajoute-t-il en lui montrant la bouteille de vin rouge qu’il tenait à la main. Soucieux de ne pas arriver les mains vides, il avait opté pour une petite attention utile et acheté une bonne bouteille avant de quitter Londres. “C’est le genre d’évènement qui ressemble plus à un concours d’ego qu’autre chose, alors c’était un peu long… Surtout que Ben a eu une urgence et m’a lâché dès le début.” Résume l’écrivain. En réalité avec son ego surdimensionné, cela ne le dérange pas tant que ça de raconter à ses confrères à quel point sa carrière est au beau fixe. Cela dit, sans son agent pour égayer ces deux jours, c’était tout de même moins drôle que d’habitude…

Il entend ensuite quelqu’un descendre l’escalier et se doute qu’il s’agit d’Emma. Sa confiance en lui naturelle lui permet de ne pas vraiment appréhender ce moment. Il sait qu’il est capable d’être apprécié de n’importe qui en faisant un effort, alors il n’a pas de doute sur son entente avec la jeune soeur de Penny. Il espère simplement qu’elle sera sympa, histoire qu’il n’ait pas besoin d’être hypocrite lorsqu’il dira à Penny qu’il apprécie sa soeur. Lorsqu’elle arrive près d’eux, Stan reconnait sans mal la jeune fille qui avait été prise à partie lors de la traque après l’incendie mais il ne fait pas de commentaires à ce sujet, songeant que, tout comme lui, elle n’a sans doute pas envie de reparler de ce moment. Il lui adresse un sourire. “Salut ! Moi de même, j’espère qu’elle a parlé de moi en bien alors.” Fait-il remarquer dans un petit sourire pour détendre l’atmosphère, ayant l’impression que les deux soeurs sont plus stressées que lui par ce repas. “Alors, tu as réussi à t'acclimater à Tenby ?” Demande-t-il naturellement. “Pas trop difficile de supporter Penny au quotidien ?” Ajoute-t-il sur un ton faussement discret, un léger sourire taquin inscrit sur le visage.

@Emma Collins & @Stan Haverford

Stan te rend ton baiser, amorçant de tendres retrouvailles. Il t’avoue qu’il est un peu fatigué mais prend tout de même le temps de te complimenter sur ta nouvelle robe et de te dire qu’il est content de te retrouver. Ton sourire s’agrandit face à ces deux attentions. Les choses allaient de mieux en mieux entre vous en ce moment. « Merci… Et toi aussi, tu m’as manqué. » Dis-tu, osant enfin formuler la pensée qui t’avait pourtant traversé l’esprit dès qu’il avait franchi le seuil de la porte. Vous vous embrassez à nouveau avant de reprendre le fil de la discussion. « Oui, ça va… J’espère juste que tout le monde va bien s’entendre. Parce que j’ai aussi proposé à Lloyd de passer pour le dessert et apparemment, il vient accompagné. J’espère que ça ne te dérange pas ? » En tout cas, ton amoureux a eu une bonne idée pour agrémenter le repas, apportant la touche finale sans le savoir. Peut-être que ça détendrait un peu tout le monde et délierait les conversations. Tu attrapes avec ravissement la bouteille qu’il te tend. « Oh mais c’est parfait, personne ne sait choisir le vin comme toi. » Dis-tu, ravie. Et sincère, parce que quand on y réfléchissait, votre rencontre avait été provoquée par une bouteille de pinot gris…

Emma se fait un peu attendre alors Stan te souffle quelques mots à propos de son colloque. Tu ris face à son résumé. « Une bataille d’égo… J’aurai bien voulu voir ça. Et j’espère que ce n’est rien de grave pour Ben mais tu as dû te sentir seul… » Tu regrettes d’autant plus de ne pas l’avoir accompagné… Mais tu n’as pas le temps de lui dire car ta petite sœur entre enfin en scène. Jolie comme un cœur, elle adresse un sourire timide à Stan, essayant d’engager la conversation avec lui. Et il se montre réceptif, glissant une petite plaisanterie pour détendre l’atmosphère. Tu prends sa main le regardant d’un air faussement réprobateur. « Voyons, je ne commence jamais une phrase à ton propos autrement que par un compliment. » Dis-tu pour le taquiner. Tu te mets ensuite un peu en retrait lorsque Stan demande à Emma comment elle s’habitue à Tenby, désireuse de les laisser lier connaissance sans trop interférer. Mais ton prénom revient vite dans la conversation. “Pas trop difficile de supporter Penny au quotidien ?” Stan te rend la monnaie de sa pièce. Cette fois-ci, il reçoit une petite bourrade. « J’ai entendu, tu sais. » Tes yeux rieurs se posent sur Emma. « Elle sait de toute façon qu’’il n’y a qu’une seule réponse à cette question si elle veut du dessert. » Pour le moment, ça se passait très bien. Vous allez donc vous installer dehors à table, un peu plus détendus. Tu adresses un sourire à Emma. « Au fait, tu ne m’as pas dit, vous avez des romans de Stan à la librairie ? » Demandes-tu espérant les lancer sur le domaine qu’ils ont tous les deux en commun : la littérature.

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This could really be a good life

Penny, Emma & Stan

Emma savait combien le moment était important, c’était sûrement pour cette raison qu’elle était si stressée. Il n’y avait pourtant pas de raison de l’être, ce n’était pas comme si elle rencontrait la reine d’Angleterre ou quelqu’un de cette importance, mais c’était tout comme. Stan, c’était un peu sa reine d’Angleterre personnelle. « Bien sûr » assura-t-elle quand le jeune homme fit remarquer qu’il espérait que Penny avait parlé de lui en des termes élogieux. « Elle a dit que tu étais parfait ! » bon, Emma exagérait sûrement un peu, comme à son habitude, mais c’était l’impression qu’elle en avait eu. Stan lui adressa directement la parole pour lui demander s’il n’était pas trop difficile de s’acclimater à cette ville et elle secoua la tête. Même si cela avait été difficile de toute manière, Emma n’en aurait rien dit, surtout pas au petit ami de sa sœur qu’elle venait tout juste de rencontrer. Et de manière générale, elle ne parlait pas de ses problèmes, elle préférait les garder pour elle – une vieille habitude ancrée depuis des années, depuis toujours ou presque. « Ça va. J’ai trouvé un petit boulot à la librairie et dans l’ensemble, les gens que j’ai rencontré sont très sympas » sauf ce soir-là, où tout le monde l’avait accusé d’avoir allumé l’incendie, mais cela elle ne le dit bien sûr pas. Inutile de jeter de l’huile sur le feu, et c’était le cas de le dire ! Et Emma était de trop bonne humeur pour ça, de toute façon. Elle rit, un rire qui sonnait sûrement un peu faux, quand Stan lui demanda s’il n’était pas trop difficile de supporter Penny au quotidien. Elle n’était pas sûre de savoir quoi répondre, car c’était une plaisanterie, évidemment. Mais Penny l’avait si bien accueillie, elle était tellement gentille avec elle et se pliait toujours en quatre pour lui faire plaisir, qu’Emma sentit sa gorge se nouer et ne trouva rien à répondre.

Heureusement, Penny répondit à sa place sur le même ton et elle la remercia mentalement avant de conclure malicieusement « Voilà, je n’ai rien d’autre à ajouter » et d’imiter les autres en riant. Emma suivit sa sœur sur la terrasse et, en voyant la table si joliment dressée, elle ne put que constater avec étonnement « Je meurs de faim ! » ce qui était réellement surprenant, surtout pour elle, car Emma avait rarement faim, elle avait toujours comme une boule dans son estomac, une boule qui l’empêchait de se nourrir convenablement, et jusque-là, elle avait toujours su dissimuler ce problème-là. Mais cette boule, elle tendait à diminuer depuis qu’elle était arrivée chez Penny. Elle se sentit légèrement rougir quand Emma parla de la librairie et elle s’entendit avouer « Oh, je… je n’ai pas pensé à chercher » elle aurait peut-être dû, peut-être même aurait-elle dû en lire, pour avoir quelque chose à dire à Stan, mais elle avait été beaucoup trop occupée. Mais ce n’était pas trop tard pour s’y mettre, ce n’était jamais trop tard, alors courageusement, elle releva les yeux vers Stan et dit « Penny m’a dit que tu étais écrivain, que tu avais du succès. Je trouve ça fantastique » elle aussi, elle aurait voulu en avoir – mais pour ça, il faudrait déjà qu’elle accepte de montrer ses textes à quelqu’un, ce qui n’était encore jamais arrivé. Elle disait parfois qu’elle écrivait, mais les choses allaient rarement plus loin.

juin 2020

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Sur les rayons des bibliothèques

je vis un monde surgir de l'horizon.

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